De retour d’Afghanistan, le Fontainois Étienne Gille, fondateur et vice-président de l’Afrane, fait le point sur la situation. Rencontre avec un fervent acteur de l’action humanitaire.
Créée en 1980, l’Association des amitiés franco-afghanes (Afrane), dont le siège social se trouve à Fontaine-lès-Dijon, apporte une aide humanitaire à des habitants de ce pays en pleine évolution. Depuis 2002, ses efforts se sont concentrés sur l’enseignement, en matière d’infrastructures et de formation des professeurs.
Comment se sont passées ces trois semaines en Afghanistan ?
« L’accueil est toujours aussi chaleureux et le séjour a été ponctué de moments très forts. Tout d’abord à Djalabad où le lycée des filles connaît un essor important avec 1 400 élèves réparties sur deux sessions quotidiennes. Promesse a été faite de construire un internat pour la faculté de pédagogie à l’attention des jeunes rurales reçues au concours d’admission. Un don local de 60 000 € va contribuer à mener le projet à bien. Ensuite, dans le centre de l’Afghanistan, avec le recteur, le sous-préfet et le directeur de l’éducation, nous avons inauguré une école rurale qui fédère de nombreuses familles du secteur. Nous avons été accueillis par une haie d’honneur sur plus de 800 m ! Cet établissement a été nommé École de la paix, notamment pour rendre hommage à l’association les Mères pour la Paix qui a financé sa construction à hauteur de 15 000 €. Par ailleurs, nous avons un projet de construction d’un lycée agricole pour 2014-2015 à Waras, dans la province de Bamyan. J’ai rencontré le sous-gouverneur. Il a réitéré ses demandes de coopération décentralisée dans les domaines, notamment, de l’agriculture, de l’artisanat et du tourisme. Enfin, à Kaboul, nous avons fêté le tiers de siècle de l’Afrane avec une rétrospective de ses actions en présence de l’ambassadeur de France et du vice-ministre de l’Éducation. »
Quelles évolutions avez-vous relevé depuis votre séjour précédent en 2012 ?
« C’est difficile à ressentir sur une période aussi courte. Cependant, l’inquiétude pour 2014 prévaut avec l’élection présidentielle en avril et le retrait des troupes étrangères. De difficiles négociations sont engagées entre le gouvernement américain et le président Karzaï quant aux questions sécuritaires et à l’économie. Le retrait des troupes étrangères diminuerait d’un tiers les revenus de l’Afghanistan. »
Tout ceci freine-t-il l’action de l’Afrane ?
« Non ! Nous allons finir les travaux d’une école d’un quartier sud de Kaboul. 9 000 élèves pourront ainsi être accueillis sur trois sessions quotidiennes. »
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