Les difficultés sont immenses et nombreuses, mais nous avançons.
C’est avec fierté que nous vous annonçons que nous avons achevé il y a 15 jours deux projets importants dans le Waras : une formation hivernale pour des professeurs et des cours complémentaires pour des élèves.
Formation hivernale pour les professeurs
Dans le prolongement de nos projets dans le Waras de ces dernières années, nous avons pu offrir à 100 professeurs (60 hommes et 40 femmes) des cours mêlant pédagogie et remise à niveau en mathématiques, sciences, dari, pachto, informatique et anglais. Six formatrices et six formateurs ont animé ces cours pendant deux mois, cours qui ont dû être organisés avec une stricte séparation des genres.
Pour éviter des transports hasardeux en cette saison hivernale, les professeurs ont été accueillis en internat, dans deux bâtiments séparés. Dans cette province montagneuse et reculée, les routes sont effectivement régulièrement coupées à cause des précipitations. Une garderie a été ouverte et a accueilli 25 jeunes enfants de ces professeurs pendant la formation.
Cette formation fut très appréciée par les professeurs, qui nous ont remercié de poursuivre notre soutien.
Cours complémentaires pour les élèves
Nous avons également organisé deux mois de cours complémentaires en direction d’élèves des niveaux 10 à 12 dans deux bourgs du Waras, Qol e Batu et Tagab Ghor.
Au total, 256 élèves dont 114 filles ont bénéficié de cours de dari, pachto, mathématiques et sciences, tant pour rattraper les mois de scolarité perdus ces deux dernières années que pour préparer le concours d’entrée à l’Université, sans que nous sachions encore s’il aura lieu, quand, ni dans quelles conditions.
Ici encore, pour respecter la règle de non mixité des cours, dix professeures femmes ont été recrutées et le nombre total de professeurs recrutés a été porté à vingt.
Les élèves étaient très motivés pour venir aux cours que nous leur proposions pendant ces deux mois d’hiver et ils espèrent qu’ils seront reconduits les années suivantes.
Cela fait 10 jours que la rentrée scolaire a eu lieu dans le Waras. Les jeunes filles scolarisées à partir du niveau 7 (équivalent 5ème) n’ont toujours pas retrouvé le chemin de l’école, cela rend ces deux mois de cours hivernaux d’autant plus précieux. Espérons cette profonde injustice soit rapidement réparée, d’autant que les étudiantes ont, elles, pu retourner à l’Université.
Tous et toutes à l’école.