Film – Wolf and Sheep
Affiche du film Wolf and Sheep
Shahrbanoo Sadat était réfugiée à Téhéran, quand ses parents ont décidé de rentrer dans leur village, dans les montagnes du Hazâradjât. Revenue à 11 ans dans un village qu’elle ne connaît pas, les usages la déconcertent, elle qui a connu la modernité en Iran.
À 18 ans, elle obtient d’aller résider à Kaboul, où elle découvre le cinéma et l’Atelier Varan, fondé par le Français Vincent Blanchet, mort plus tard à Kaboul dans un attentat. Son premier court métrage, « Vice Versa One » sera montré à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 2011.
Son premier long-métrage « Wolf and Sheep », réussi grâce à un financement participatif, a été tourné, non à Bâmyân, mais au sud du Tadjikistan dans un paysage semblable. Les maisons afghanes ont dû être reconstruites, mais les acteurs ont tous été choisis dans une école afghane et les enfants ont entraîné leurs parents dans l’aventure.
Le film suit la vie du village reconstitué. Garçons et filles doivent restés séparés. Mais dans les collines, à mener chèvres et moutons, on se parle, on se moque. Le film est impressionnant à avoir su capter les relations entre enfants et entre adultes. Les dialogues, largement improvisés, sont savoureux, dans le dialecte hazâra, pas toujours facile à comprendre (mais ils sont sous-titrés). On se croirait réellement au village dans ce film, à voir absolument si on en a l’occasion.
BD
Le compte rendu de ce film est originellement paru dans le n° 155 des Nouvelles d’Afghanistan. Vous pouvez vous abonnez ou commander un nouveau numéro en cliquant sur les liens ci-après.
