Torek Farhadi est un ancien élève du lycée Esteqlâl et ancien conseiller au FMI. Cet article aurait dû être inclus dans le N°179 des nouvelles d’Afghanistan, spécial « cent ans de la relation franco-afghane ».

La France a beaucoup changé en 100 ans; et l’Afghanistan aussi.

Pour la France; la deuxième guerre mondiale a été un choc énorme. Puis elle est devenue membre du Conseil de sécurité de l’ONU, ce qui lui a donné un droit de veto et une voix considérable dans les affaires du monde.

Pour la période d’avant-guerre je retiendrai le rôle de la Délégation Archéologique Française en Afghanistan (DAFA) qui a très largement contribué à faire connaitre l’Afghanistan en Europe. Pour la période d’après-guerre je retiendrai le rôle des ONG françaises comme MSF dans les années 80 et comme AFRANE dont les fondateurs sont restés fidèles à l’Afghanistan durant quatre décennies, les travaux de Bernard Dupaigne sur l’irrigation et maintenant l’importante présence de la Chaine de l’espoir. J’oublie sans doute de très importants contributeurs qui devraient être cités ici.

À retenir ensuite le rôle des médias français dans les années 80 pendant la résistance contre l’invasion soviétique. Il m’est arrivé dans ma vie professionnelle, montant dans un taxi à Dakar, d’entendre le chauffeur sénégalais me parler du Commandant Massoud. Il avait vu le film de feu Christophe de Ponfilly consacré à Massoud. Voilà comment les médias français ont joué un rôle important en faisant connaître l’Afghanistan au continent africain.

La France est un pays qui a aidé l’Afghanistan. De nombreux Français ont aimé ce pays et l’ont aussi fait connaitre dans le reste du monde. Cela devrait rester ainsi pour les 100 prochaines années.

Torek Farhadi