Les obsèques de Bruno Mistiaen auront lieu mercredi à 10 h 30 à l’église Saint-Vaast de La Chapelle-D’armentières.
Le jeudi 10 octobre dans l’après-midi, Bruno Mistiaen s’est éteint, vaincu par la maladie.
Géologue, Bruno a connu l’Afghanistan dès 1973 dans l’équipe de l’Abbé de Lapparent. Puis, enseignant et chercheur à l’Institut Supérieur d’Agronomie de Lille, Bruno est resté très proche de l’Afghanistan et des Afghans. Très ancien adhérent d’AFRANE, puis membre de son CA et chargé de la commission des droits de l’homme et des migrants, Bruno a parcouru le camp de Sangatte de nombreux dimanches de 2002 à 2005, pour y apporter, comme il disait, le « très peu » (les aspects matériels) et le « beaucoup » (l’écoute, le partage et même l’espoir). Bruno a accueilli de nombreux jeunes migrants venant d’Afghanistan et se retrouvant dans le Nord de la France, pour lesquels il a mené un combat sans relâche pour préserver leurs droits et leur donner accès à l’éducation. Tous ont perdu ce jeudi 10 octobre un père.
Pour ma part, je souhaite retenir le proverbe afghan que citait Bruno à propos de ses visites à Sangatte dans le numéro d’avril 2005 des Nouvelles d’Afghanistan : « Quand quelqu’un rend visite à un ami, ce ne sont pas les pieds, mais c’est le cœur qui en décide ».
Adieu Bruno.
Philippe Bertonèche,
Président d’AFRANE
Voici le témoignage d’un de ses nombreux amis afghans:
Je suis comme beaucoup d’autres très triste. Bruno était un grand humaniste, un homme très généreux, un homme de qualité tel que je n’en ai jamais rencontré d’autre. Il est unique.
Je suis très triste parce que il est parti trop tôt et trop vite. Pour tous les Afghans qui sont passés à son domicile, il est leur Papa adoptif et la France est leur pays adoptif. Pour tout ce que il a fait pour moi et ma famille, pour nous, il nous a offert la France, ce beau pays de la liberté. Grâce à lui, aujourd’hui, nous sommes libres car nous sommes Français. Moi et ma famille, nous sommes, tristes et émus, parce que nous avons perdu notre chef de la famille, notre protecteur. La personne la plus importante de notre famille, la plus important de notre vie. Nous ne l’oublierons jamais.
Alli Mohammedi